mercredi 3 décembre 2008

Les plus beaux bronzes français - Jacques Vedrenne


"Les plus beaux bronzes français".
Jusqu'au 19 .01.2008 au LOUVRE

Des GOUJON,PILON,PRIEUR,LE LORRAIN,ANGUIER,GIRARDON,PUGET,PIGALLE,HOUDON........)


Amicalement à tous.

Jacques Vedrenne
Présentation
Très apprécié des sculpteurs français dès le XVIe siècle, le bronze illustre les thématiques principales de l'histoire de la sculpture française : portrait, décor de tombeau, statuette pour amateur, monument royal et public, statuaire de jardin, réductions... Les artistes majeurs du XVIe au XVIIIe siècle - Primatice, Goujon, Pilon, Prieur, Le Lorrain, Anguier, Girardon, Puget, Pigalle, Houdon - sont au rendez-vous pour représenter le bronze français, moins bien connu que le bronze italien ou germanique.

La critique [evene] par Elie Guedj
Seul un musée aussi somptueux que le Louvre pouvait enfanter un tel événement. Si le nombre de bronzes rassemblés est considérable (150), si les sculptures présentées sont aussi prestigieuses - Pigalle, Le Lorrain, Prieur, Goujon -, si l’événement est capable de contenter à la fois les sens et la raison, la singularité du parcours reste déterminante. La diversité des tons, des matières et l’espace unique de l’aile Richelieu ont été habilement exploités. Entre la végétation épurée de l’immense cour Marly, l’éclairage naturel de la verrière et la chaleureuse promiscuité de la crypte Girardon, apparaissent les bronzes selon un agencement précis, chronologique et thématique. Et, le moulage vert foncé a cette capacité unique de remercier la lumière d’un éclat irréel ensorcelant la matière et stimulant les désirs tactiles. L’interdiction de toucher rend la frustration encore plus douloureuse face à ce matériau qui possède ce "je ne sais quoi" d’absolu et de pureté. Toujours impressionnants, ces portraits, sculptures ou monuments ne manqueront pas, malgré leur sophistication, de stimuler les goûts et les opinions. En effet, nul besoin d’être spécialiste en art ou en histoire (qui s’étend de la renaissance aux Lumières) pour apprécier ce spectacle grandiose et appréhender les changements qui caractérisent un style proprement français. A chacun la possibilité de tirer de l’exposition ce que bon lui semble - ballade, plaisir des sens, initiation artistique -, le tout offrant une palette figurative, mythologique ou symbolique extrêmement dense. De la fatuité aristocratique de Louis XIV à la glorification récurrente de la posture équestre en passant par les référents antiques, on s’arrêtera plus longuement sur le sublime ‘Prométhée’ de Philippe Bertrand, d’une beauté sans nom et d’une modernité sans âge. Une exposition à ne pas rater avec malgré tout l’opportunité pour les malchanceux de se rattraper à New York en février, le Louvre en moins. Et ça n’est pas rien.

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